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Pourquoi nous devons revoir La façon dont nous mangeons (The Way We Eat Now)

Par Bee Wilson

 

Il n’a jamais été aussi facile et rapide d’acheter de la nourriture. Plus besoin d’avoir son propre potager ou même d’aller faire ses courses en supermarché, quand d’un simple clic, cela peut nous être livré chez nous.

Pourtant, aujourd’hui, nous sommes plus que jamais confrontés à des problèmes alimentaires, avec des taux d’obésité et des cas de diabète alarmants. Bien qu’il soit plus facile de se nourrir, il est plus difficile de bien manger.

Dans son livre, The way we eat now, l’auteure parle de l’évolution de notre alimentation et des tendances alimentaires actuelles. Elle fournit des stratégies réalisables pour nous aider à avoir une relation équilibrée avec la nourriture.

Vous découvrirez dans ce résumé :

  • Pourquoi la consommation des aliments transformés est en expansion ;

  • Comment un choix de repas inadapté peut avoir des conséquences sur notre santé ;

  • Les conséquences sur notre vie et notre monde ; et

  • Que nous pouvons tous contribuer à une alimentation plus saine.


Idée clé 1 - L’historique de l’alimentation

Nous vivons actuellement dans une époque d’abondance. Il suffit de se rendre dans un supermarché, pour remarquer qu’il peut y avoir beaucoup de choix sur un seul et même produit (marque, goût, avec plus ou moins de sucre, etc.). Malgré tout, nous pouvons aussi constater que nous vivons dans une époque où nous ne sommes pas capables d’avoir une véritable alimentation équilibrée, et où nous pouvons recenser un taux élevé d’obésité.

Mais ceci n’a pas toujours été le cas. Nous pouvons le constater en retraçant les quatre étapes de l’histoire alimentaire.

La première étape a eu lieu à l'époque des chasseurs-cueilleurs. À cette époque, la moitié de notre apport calorique provenait de la consommation de fruits et de légumes sauvages, le reste de notre alimentation étant constitué d'animaux sauvages.

La deuxième phase a commencé vers 20 000 av. J.-C. lorsque l'agriculture a commencé à émerger. Notre régime alimentaire est donc devenu plus homogène, étant composé principalement de quelques cultures de base, comme le riz et le blé. Au cours de cette étape, les gens ont commencé à s'installer et à former des communautés. Mais cela nous rendait aussi plus vulnérables, car la sécheresse et le mauvais temps pouvaient ruiner les récoltes et entraîner la famine.

La troisième phase a commencé vers les années 1800, lorsque des innovations agricoles comme les engrais et la rotation des cultures ont réduit les risques de famine en élargissant notre régime alimentaire pour inclure une plus grande variété d'aliments.

Et la quatrième étape fut après la Seconde Guerre mondiale et fut connue sous le nom de stade de l'abondance. C'est à cette époque que les pays occidentaux ont commencé à reconstruire, à industrialiser et à transformer l'agriculture en l'activité fortement subventionnée qu'elle est encore aujourd'hui. Cela a marqué une telle augmentation de la production que la quantité mondiale de blé, de maïs et de céréales a triplé entre 1950 et 1990.

C’est aussi après ça que la production et la distribution de produits alimentaires ont été reprises par quelques méga corporations internationales. Celles-ci ont réussi à augmenter considérablement leurs profits en produisant des aliments transformés remplis d'édulcorants, d'arômes artificiels et d'additifs mystérieux.

Malgré qu’une étude réalisée en 2015, sur les habitudes alimentaires de 88,7 % de la population adulte mondiale, ait démontré que la consommation de fruits a augmenté de 5,3 grammes par jour en moyenne depuis 1990. Elle a aussi montré que nous consommons davantage d'aliments mauvais pour notre santé, comme les boissons sucrées, les viandes transformées et les produits contenant des graisses trans. Par conséquent, le nombre de maladies liées à l'obésité et à l'alimentation monte en flèche.


Idée clé 2 - Une augmentation des aliments transformés

Comme nous l’avons vu précédemment, la consommation d’aliments transformés a considérablement augmentée, prenant ainsi la place des aliments beaucoup plus sains pour notre santé.

Et l'une des principales raisons pour lesquelles les aliments transformés sont malsains est qu’ils contiennent de l'huile végétale bon marché et riche en calories. Mais aussi une grande quantité de sucre.

Mais pourquoi faire le choix d’accepter de se nourrir ainsi ?

Vers 2019, 57,9 % des calories pourraient être attribuées aux aliments ultra-transformés. Quant aux pays en développement qui reçoivent l'aide étrangère des États-Unis, la grande majorité des milliards de dollars dépensés est consacrée aux aliments transformés.

Et à mesure que les aliments transformés sont devenus moins chers et plus abondants, les légumes frais sont devenus plus coûteux. De 1997 à 2009, le prix de la nourriture malsaine au Royaume-Uni a chuté de 15 %, tandis que le prix des fruits et légumes a augmenté de 7 %.

Tout le moment n’a donc pas forcément les moyens de manger plus sainement, forçant les familles à s’adapter. Comme nous pouvons le voir avec l’augmentation d’achat des viandes transformées.

L’auteure a pu constater qu’à partir du moment où les familles ont les moyens d’acheter de la viande, elles privilégient des viandes transformées qui sont plus abordables que les viandes de meilleur qualité et plus désirables que les aliments de base fiables comme le pain, le riz et les pommes de terre.

En effet, entre 1880 et 1975, la consommation de pain au Royaume-Uni a chuté de 50%, et entre les années 1970 et aujourd'hui, l'offre mondiale de poulet a doublé.

Malheureusement, la plupart des gens ont besoin d'atteindre une certaine tranche de revenu pour se payer des options saines et durables. Et même si la viande est lourdement transformée et pleine d'additifs, elle aborde un certain prix.


Idée clé 3 - Un choix de repas inadapté

L’augmentation des problèmes alimentaires n’est pas seulement due à une augmentation des aliments transformés, mais aussi à notre choix de repas qui est parfois inadapté.

À l’époque, le fait de s’asseoir ensemble pour un repas était une activité sociale qui renforce les liens. Les femmes qui travaillaient dans les usines textiles, s’asseyaient chaque jour et déjeunaient toutes ensemble pendant leur pause repas.

Aujourd’hui, nous raccourcissons nos pauses, en les passant parfois seuls. Que ce soit à notre bureau ou sur la route. Nous choisissons de faire des pauses expresses, sous prétexte que nous perdrons en productivité. Pourtant agir ainsi, nous pousse à manger plus vite que ce qu’on devrait, mais aussi à manger des fast-food ou de simples barres protéinées.

Pendant longtemps, l'Espagne a été admirée pour sa tradition de la sieste, une période de deux heures où les gens pouvaient prendre une pause réparatrice en milieu de journée. Mais après la crise financière de 2008, cette tradition a malheureusement été réduite de moitié par rapport à la pause standard d'une heure.

Et comme dans la plupart des pays où l'heure des repas a été raccourcie, les personnes se penchent de plus en plus vers les collations plutôt qu'à un vrai repas. N’apportant donc pas tous les nutriments nécessaires à notre corps.

Autre que le fait de prendre ses collations rapides, nous pouvons être tenté de manger au restaurant plutôt que de préparer nos propres repas. Sortir de temps en temps n’est pas mauvais, mais c’est l’abus. Actuellement, les Américains dépensent environ la moitié de leur budget alimentaire pour manger au restaurant. Et un mode de vie consistant à manger constamment au restaurant n’apporte pas toujours de bonnes valeurs nutritives.

Bien souvent, quand nous sortons manger à l’extérieur, nous ne portons pas plus d’attention à ce que nous mangeons vraiment. Pourtant, les restaurants utilisent généreusement des ingrédients comme le sucre et le gras, car ils savent que c’est ce qui plaît gustativement. En particulier, les menus des restaurants à service rapide proposent des aliments particulièrement riches en sucre et en matières grasses, tout en contenant très peu de nutriments essentiels comme les fibres et les vitamines.

Cette époque d’abondance peut avoir du bon, mais elle a aussi des conséquences néfastes sur notre corps et sur le monde. Et c’est en prenant conscience de ces choses que nous serons plus enclins à vouloir changer nos habitudes alimentaires.


Idée clé 4 - Des conséquences sur notre corps

Notre corps s’est adapté en fonction des époques, mais celui-ci réagit mal aux changements radicaux dans notre alimentation.

Pour comprendre ce propos, regardons avec l’exemple de l’Inde dans les années 1990.

Le Dr Chittaranjan Yajnik a mené une étude comparant les bébés des villages ruraux autour de Pune, en Inde, aux bébés de Southampton, en Angleterre. Ses recherches ont révélé que les bébés indiens avaient tendance à être plus minces et pesaient moins, mais qu'ils avaient aussi plus de graisse corporelle, qui était principalement stockée dans leur abdomen.

Pour expliquer ce phénomène, Yajnik a proposé que c'était dû aux mères indiennes rurales qui avaient grandi dans les années 1970. En raison de la rareté de la nourriture dans la région à l'époque, leurs enfants auraient été génétiquement préparés à faire face à la faim, ce qui aurait entraîné une faible masse corporelle et une graisse abdominale élevée. Pourtant, au moment où ces mères étaient dans la vingtaine, la pénurie alimentaire en Inde était déjà en train d'être considérablement réduite, ce qui comprenait une augmentation de l'aide étrangère qui fournissait une abondance d'aliments pour bébés.

Ainsi, les bébés naissaient avec des corps qui n'étaient pas préparés à l'abondance de nourriture. Et cela les rendant plus vulnérables au diabète de type 2.

Autre que le fait de changer radicalement notre alimentation, il y a notre manière de considérer certains aliments. C’est ce que nous pouvons voir avec les boissons.

En 2010, les Américains recevaient en moyenne 450 calories par jour de boissons, soit plus de 200 % de plus que ce qu'ils recevaient en 1965. Cela montre surtout que les personnes boivent un repas de calories par jour.

Pourtant, la plupart des gens considèrent les boissons, qu'il s'agisse d'un verre de jus d'orange ou de soda, comme un autre type d'aliment qui n'entraînera pas une prise de poids. Cependant, à part l'eau, chaque boisson ajoute des calories à votre alimentation. Et des études montrent que la plupart des gens ne compensent pas en mangeant moins quand ils boivent plus. Cela signifie que nous nourrissons notre corps de plus de calories et de sucre.


Idée clé 5 - Des conséquences mondiales

Autre que des conséquences sur notre corps, cette période d’abondance a des conséquences au niveau mondial. 

De plus en plus, nous pouvons assister à la montée en popularité d’un aliment. Celui-ci peut très vite disparaître, mais parfois, il provoque une forte montée de la demande dont les répercussions se font sentir à l'échelle mondiale.

Prenons l’exemple du quinoa. Cet aliment à haute teneur en protéines et sans gluten était autrefois un aliment rare pour les consommateurs occidentaux. Mais au cours des dernières décennies, il est devenu un aliment de base pour les personnes soucieuses de leur santé.

Ainsi, de 1961 à 2014, la production de quinoa au Pérou est passée de 22 500 tonnes par an à 114 300 tonnes. Et en Bolivie, le prix de 100 kilos de quinoa est passé de 28,40 $ à 204,50 $. Aujourd'hui, les agriculteurs et les familles de la région ne peuvent plus se permettre de l’acheter eux-mêmes, bien qu'il ait été leur aliment de base pendant des millénaires. Au lieu de cela, les Boliviens doivent envisager des options plus abordables, comme les nouilles instantanées malsaines qui arrivent de l'étranger sur leurs marchés.

Et parfois, cette forte demande pousse les producteurs à mentir sur les produits. 

Entre 2004 et 2008, le marché américain du jus de grenade a connu une forte ascension. Il s'agissait d'une autre tendance axée sur la santé, le jus étant commercialisé comme ayant des propriétés antioxydantes spéciales. Les trois quarts des boissons vendues étaient à teneur 100% en fruit.

Selon Chris Elliott, professeur à l'Université Queen's de Belfast, il aurait été impossible qu'un jus de grenade aussi pur arrive aussi rapidement sur les rayons des supermarchés, car il faut huit ans pour qu'un arbre nouvellement planté porte ses fruits. Les producteurs ont donc fait semblant d'ajouter du jus de pomme ou de raisin.

C’est aussi pourquoi il est important de faire attention à la réelle provenance des aliments et à la tendance alimentaire qui n’apporte pas que du bon au niveau mondial. Ne laissons pas notre simple désir de suivre une tendance avoir un impact mondial.


Idée clé 6 - L’avenir de l’alimentation

Alors, après tout ça, quel avenir pour notre alimentation ?

Tout ce que nous avons pu voir peut brosser un sombre tableau, mais il est possible de passer à une cinquième étape bien meilleure. Pour cela, nous devons apprendre comment trier l’abondance et comment faire des choix alimentaires plus intelligents et plus sains. Pour cela, nous avons besoin de l’aide des gouvernements et des entrepreneurs.

En 2016, les Chiliens consommaient plus de boissons sucrées par habitant que n'importe qui d'autre dans le monde et, par conséquent, environ 66% des adultes étaient en surpoids ou obèses. Le gouvernement chilien a donc réagi en imposant une taxe de vente de 18% au sucre sur tous les sodas sucrés. De plus, ils ont interdit l'utilisation de personnages de dessins animés pour vendre des céréales sucrées pour le petit-déjeuner aux enfants et exigé de nouvelles étiquettes d'emballage qui avertissent clairement les clients d'une teneur élevée en sucre, entre autres choses.

Ces mesures se sont avérées utiles pour les clients, mais ont également eu une influence sur les fabricants.

D'autres initiatives influentes peuvent également provenir de citoyens préoccupés, qui ont créé diverses applications. Par exemple, l’application Too Good To Go qui lutte contre le gaspillage alimentaire.

Si davantage de gouvernements et de personnes peuvent relever les défis d'aujourd'hui, on peut espérer que la prochaine étape de notre histoire alimentaire sera caractérisée par des aliments plus sains et des pratiques commerciales plus responsables.


Conclusion

Comme nous avons pu le voir, la plupart des personnes ne mangent pas de manière durable. Que ce soit pour la planète ou pour leur santé. L’alimentation ne doit pas être vue comme notre ennemi, mais comme un atout pour une meilleure santé physique et émotionnelle. 

Dans livre, l’auteure Bee Wilson présente l’histoire de l’alimentation et comment nous sommes arrivés à cette époque d’abondance. Elle nous invite à réfléchir à la manière dont nous pourrions rétablir un équilibre avec ce mangeons, ainsi qu’avec la façon dont nous le faisons.

La diminution significative de nourriture, comme les régimes, n’est pas la meilleure solution, nous devons premièrement changer notre façon de la percevoir et changer nos habitudes, en consommant moins de sodas ou de produits ultra-transformés qui sont plein de sucre et de matières grasses.

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