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Retour Résumé : L'ordre mondial en mutation: L'ascension et la chute des nations

L'ordre mondial en mutation: L'ascension et la chute des nations

Par Ray Dalio

Dans L'ordre mondial en mutation: L'ascension et la chute des nations, Ray Dalio analyse les cycles historiques des empires et tente d’anticiper l’avenir de l’ordre mondial actuel, notamment en observant l’évolution de la domination américaine et la montée en puissance de la Chine.

Dalio propose un cadre théorique qu'il appelle le Big Cycle, une série de phases qui prévoient l’ascension, l’apogée et la chute des grandes puissances.

L'objectif de l'auteur est de fournir des principes qui permettent aux individus et aux investisseurs de naviguer dans les turbulences économiques et géopolitiques à venir.


Idée clé 1 : Le cycle de montée et de déclin des empires

Dalio identifie un schéma récurrent dans l’histoire des empires, qu’il nomme le Big Cycle.

Ce cycle inclut une montée en puissance caractérisée par la paix, la prospérité et l'innovation, suivie d’une période de déclin marquée par des conflits internes, des inégalités croissantes, des troubles sociaux et des guerres.

Ce modèle s'est répété à travers l’histoire, des empires néerlandais et britannique à l'empire américain actuel.

L’un des points clés de Dalio est que les empires ne déclinent pas uniquement en raison de facteurs externes mais aussi à cause de l’érosion interne.

Il souligne que lorsque les nations deviennent prospères, la population tend à devenir complaisante, négligeant les fondements mêmes de la réussite, tels que l’innovation et la discipline.

Le déclin s’installe souvent lorsque les inégalités sociales s’aggravent et que la dette nationale atteint des niveaux insoutenables.


Idée clé 2 : Les indicateurs de puissance d'un empire

Pour évaluer la position d'un empire sur le Big Cycle, Dalio identifie huit indicateurs clés :

  • la qualité de l'éducation ;
  • l'innovation technologique ;
  • la performance des marchés mondiaux ;
  • la productivité économique ;
  • la part du commerce mondial ;
  • la puissance militaire ;
  • l'influence du secteur financier et
  • la domination de la monnaie en tant que norme mondiale.

Ces facteurs déterminent non seulement l'ascension d’un empire, mais aussi la vitesse et l’intensité de son déclin.

Par exemple, l’Empire britannique, lors de la révolution industrielle, a consolidé sa place dominante grâce à l’innovation technologique et à sa monnaie forte, la livre sterling, qui a servi de référence mondiale pendant des décennies.

Ces indicateurs permettent de mesurer si une nation est en phase ascendante ou si elle approche d'une période de déclin.


Idée clé 3 : L’importance des conflits dans la montée des nouvelles puissances

Selon Dalio, les grandes puissances émergent souvent après des conflits majeurs qui redistribuent les cartes du pouvoir.

La montée de l’empire américain après la Seconde Guerre mondiale illustre bien ce phénomène, tout comme la renaissance du Japon durant la période Meiji, après des affrontements avec des puissances coloniales.

Après ces périodes de troubles, des leaders forts émergent, accompagnés de réformes institutionnelles qui favorisent l’innovation et la stabilité à long terme.

L'éducation et l'innovation jouent un rôle crucial dans cette ascension, car elles permettent à une nation de développer une main-d'œuvre qualifiée et de rester compétitive sur la scène mondiale.

L'investissement des États-Unis dans l'éducation après la guerre civile a permis au pays de devenir une superpuissance technologique et économique, illustrant l'importance de ces facteurs.


Idée clé 4 : Le déclin des empires à cause de la dette et des inégalités

Le déclin des empires est souvent précipité par une mauvaise gestion financière et des inégalités croissantes.

Dalio évoque la chute de l'Empire romain, dont l'érosion interne était due à un mode de vie décadent et à un manque de cohésion sociale, laissant l'empire vulnérable aux attaques extérieures.

De manière similaire, l'Amérique moderne fait face à une période de prospérité marquée par un endettement élevé, une consommation excessive et des inégalités criantes.

Cette combinaison entraîne souvent une instabilité économique, notamment à travers des crises financières comme celle de 2008, lorsque la bulle immobilière a éclaté.

Lorsque la dette nationale atteint des niveaux critiques, les gouvernements sont contraints d'imprimer de l’argent ou d'emprunter davantage, exacerbant les inégalités et semant les graines du déclin.


Idée clé 5 : La rivalité entre les États-Unis et la Chine

Ray Dalio consacre une large partie de son analyse à la montée de la Chine en tant que puissance mondiale, rivale des États-Unis.

La Chine, après avoir représenté seulement 4% du PIB mondial en 2003, atteint aujourd'hui 18%.

Ses initiatives comme la Belt and Road Initiative et ses avancées technologiques (Huawei étant un exemple notable dans le domaine de la 5G) montrent que la Chine est prête à défier l'hégémonie américaine.

Cependant, la Chine fait face à des défis majeurs, notamment une population vieillissante et des pressions environnementales importantes.

De l’autre côté, les États-Unis conservent des atouts importants : huit des dix plus grandes entreprises technologiques sont américaines, et leur budget militaire reste supérieur à celui des neuf nations suivantes combinées.

Toutefois, la question demeure de savoir si ces avantages suffiront à contrer la montée en puissance chinoise dans les décennies à venir.


Conclusion

Principles for Dealing with the Changing World Order propose une lecture des dynamiques géopolitiques actuelles à travers le prisme des cycles historiques.

En observant la montée et le déclin des empires passés, Ray Dalio tire des leçons pour naviguer les changements du monde moderne, en particulier la compétition croissante entre les États-Unis et la Chine.

Dalio insiste sur l’importance d’être proactif en matière d’investissement et d’adaptation pour prospérer dans un monde en constante évolution.

Il encourage les individus à surveiller les indicateurs économiques et géopolitiques afin de prendre des décisions éclairées dans un contexte global de plus en plus incertain.


Je passe à l'action

  • Suivre les indicateurs économiques et sociaux des grandes puissances pour anticiper les changements dans l’ordre mondial.
  • Diversifier ses investissements pour inclure des secteurs liés à l’innovation technologique, comme l’IA et les énergies renouvelables.
  • Se préparer à une plus grande volatilité des marchés en raison des tensions géopolitiques croissantes.
  • Surveiller les développements en Chine et dans les pays émergents pour saisir de nouvelles opportunités.

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